Smartphones et santé: le danger est dans la dose…

Les champions de l’étude PISA, les étudiants de Corée du Sud, ont été testés au sujet de l’utilisation de leur smartphone et de son impact sur leur santé au travers d’une étude publiée dans PLOS ONE.

En tout, près de 55.000 adolescents ont été inclus dans cette étude menée en 2020. Les résultats ont été comparés à ceux d’une autre qui a eu lieu en 2017. Les chercheurs voulaient savoir quelle avait été l’évolution de l’usage des smartphones et leur influence sur la santé des jeunes, en considérant les troubles psychiatriques, les troubles du sommeil, les problèmes oculaires et les atteintes musculo-squelettiques.

L’analyse statistique a utilisé l’appariement par score de propension afin de tenir compte d’autres facteurs pouvant être liés aux résultats de santé, tels que l’âge, le sexe et le statut socio-économique.

Les résultats de l’étude sont repris dans le tableau:

 

2017 (N = 61,861)

2020 (N = 54,809)

 

N

%

N

%

p value

Jours de semaine

 

 

 

 

< 0.001

< 2h/j

31,481

51.3

12,689

23.1

 

2-4h/j

17,775

28.7

18,633

34.4

 

> 4h/j

12,605

20.0

23,487

42.5

 

Weekend

 

 

 

 

< 0.001

< 2h/j

18,173

29.9

6,914

13.2

 

2-4h/j

15,778

26.2

11,637

21.9

 

> 4h/j

27,910

44.0

36,258

64.9

 

Moyenne quotidienne

 

 

 

 

< 0.001

< 2h/j

21,873

35.7

7,688

14.4

 

2-4h/j

20,568

33.7

16,555

30.6

 

> 4h/j

19,420

30.6

30,566

55.1

 

Dépendance au smartphone

 

 

13,740

25.5

 

Comme on le constate, le temps passé sur un smartphone a fortement augmenté en seulement 3 années, passant pour une utilisation de plus de 2 heures par jour en moyenne de 64,3% à 85,7%. Notons que c’est l’usage de plus de 4h/j qui a le plus fortement augmenté.

Or en analysant les données, les chercheurs ont découvert qu’une utilisation du smartphone plus de 4 heures par jour est associée à une augmentation du taux de stress, des pensées suicidaires, de troubles du sommeil et de consommation de tabac et d’alcool par rapport à ceux qui utilisaient leur smartphone moins de 4 heures par jour.

En résumé, bien que l’étude n’établisse pas de lien de causalité entre l’utilisation des smartphones et les résultats de santé négatifs chez les adolescents, elle offre des éclairages précieux sur les associations potentielles. Les conclusions soulignent la nécessité de poursuivre la recherche et d’élaborer des directives pour soutenir des habitudes saines d’utilisation des smartphones chez les adolescents.

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